Tenue de la seconde formation des acteurs de la chaîne pénale LBC-FT

La seconde formation des futurs formateurs nationaux de la chaîne pénale LBC-FT des onze pays francophones et lusophones* accompagnés par le projet OCWAR-M s’est tenue du 20 au 22 octobre 2021 à Dakar. Cette formation, organisée en partenariat avec l’École Nationale de la Magistrature française (ENM), portait sur « les investigations » et faisait suite à  celle organisée en ligne du 25 au 27 mai 2021 sur le thème de « la détection de l’infraction ».

Le renforcement de l’efficacité de la chaîne pénale en matière de lutte contre les crimes de BC-FT, notamment par la formation et la spécialisation de ses acteurs, constitue l’une des activités-clés du projet OCWAR-M. Comme en mai dernier, 55 participants ont assisté à la formation, à raison de cinq participants par pays, correspondant aux cinq fonctions-clés de la chaîne pénale LBC-FT  un représentant de cellule de renseignement financier (CRF), un officier de police judiciaire et trois magistrats (Parquet, Instruction, Siège) – tous sélectionnés pour leur expérience avérée et reconnue dans le domaine, en lien avec les CRF des pays concernés.

Ces participants, qui ont vocation à devenir les formateurs LBC-FT dans leur pays, ont travaillé sur des modules et des cas pratiques développés sur mesure par des experts de l’ENM avec des experts régionaux identifiés par le projet OCWAR M. Durant ces trois jours, les acteurs de la chaîne pénale des onze pays représentés ont ainsi travaillé sur les actes essentiels de l’enquête en matière de BC-FT : la constitution d’une équipe d’enquête, l’identification des objectifs de l’investigation, la collecte de renseignements, la mise en œuvre des techniques spéciales d’enquête et la structuration du dossier d’investigation. Les modules de formation ont été délivrés par des experts de l’ENM, spécialisés en la matière, les magistrats Xavier Laurent et Emmanuel Chirat, et des experts régionaux, tels que l’OPJ Mamadou Thiandoum (Sénégal), et les magistrats Idrissa Bado (Burkina Faso) et Cheikh Bamba Niang (Sénégal).

Une présentation du « Système d’information policière d’Afrique de l’Ouest » (SIPAO), qui vise à accroître l’échange d’informations policières en Afrique de l’Ouest, a également été réalisée par un représentant de ce programme d’Interpol.

A l’instar de la première formation dispensée en mai dernier, la méthode employée était basée sur la mise en œuvre effective des connaissances à travers des cas pratiques, favorisant l’interaction et l’apprentissage mutuel. Cette approche a pour objectif de permettre aux acteurs de la chaîne pénale LBC-FT de s’approprier pleinement les connaissances et outils transmis afin qu’ils puissent les mettre à profit dans le cadre de leurs fonctions respectives. Par la suite, il s’agira également pour eux de transmettre ces savoir et savoir-faire à leurs collègues en qualité de formateurs, et d’augmenter ainsi l’efficacité du dispositif de répression des infractions de BC-FT de leur pays, conformément aux recommandations du GAFI.

L’ensemble de cette activité comporte cinq piliers de formation : les trois autres formations seront délivrées aux acteurs de la chaîne pénale de ces onze pays d’ici mars 2022 pour couvrir l’ensemble des modules élaborés en partenariat avec l’ENM : elles porteront sur « la saisie et le recouvrement des avoirs criminels », « l’entraide pénale internationale » et « le jugement ». Les 55 participants, appuyés par les experts régionaux, dispenseront ensuite ces formations dans leurs pays respectifs en 2022-2023.

*Les onze pays concernés sont les suivants : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. 

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